Episode #02 Lorie de la Brasserie CO « Mère & Fille au travail-Un duo Inspirant »

Episode #02 Lorie de la Brasserie CO « Mère & Fille au travail-Un duo Inspirant »

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Dans cet épisode inédit, nous avons le plaisir d’accueillir Lorie, gérante et associée de la Brasserie Co, qui a construit une belle aventure avec sa mère. Ensemble, nous plongeons dans leur parcours unique et découvrons les clés de leur succès, notamment dans le domaine des brunchs.
Ce que vous allez découvrir :
– Une histoire mère-fille inspirante :
 Lorie partage son expérience en tant qu’associée avec sa maman, dévoilant comment leur lien familial a influencé la culture et la réussite de la Brasserie Co.
– Le phénomène du brunch : Qu’est-ce qui rend les brunchs de la Brasserie Co si populaires ?
Lorie nous explique la philosophie qui sous-tend leurs offres, ainsi que les choix culinaires qui font le succès de ces moments conviviaux.
– La culture d’équipe :Découvrez comment Lorie et sa maman inspirent et fédèrent leur équipe autour d’une passion commune pour la gastronomie, favorisant une atmosphère chaleureuse et accueillante.
– Conseils et Inspirations :Lorie partage des conseils précieux pour ceux qui aspirent à travailler dans le secteur de la restauration ou à créer leur propre concept.
Ne manquez pas cette conversation captivante, riche en émotions et en enseignements. Que vous soyez un amateur de brunchs ou simplement curieux d’en apprendre davantage sur la dynamique mère-fille dans le milieu professionnel, cet épisode est fait pour vous !
** Écoutez l’épisode en intégralité

Episode Transcript:

Orateur #0 Tu as préparé ta tasse et mis tes écouteurs, prête à écouter un nouvel épisode inspirant et motivant. Bienvenue chez Pamela. Bonjour et bienvenue chez Pamela, le podcast qui donne la parole aux femmes entrepreneuses qui osent et qui inspirent. Aujourd'hui, c'est mon tout premier interview avec ma première invitée. Je suis si touchée de la recevoir et c'est... Laurie. Bienvenue Laurie. Orateur #1 Salut Pamela, merci de me recevoir. Orateur #0 Comment vas-tu ? Orateur #1 Ça va très bien et toi ? Orateur #0 Oui, très bien. Pas trop stressée, ça va ? Orateur #1 Un petit peu, c'est vrai que je n'ai pas l'habitude de faire ça, mais je suis ravie et honorée d'être ici. Orateur #0 C'est une première pour toutes les deux, je te rassure. Mais tout va bien se passer. Alors Laurie, tu vas te présenter, tu vas nous dire un peu ton parcours, tes études, ce que tu as fait, ce que tu as mis en place. Je te laisse te présenter. Orateur #1 Ok, donc comme tu disais, je m'appelle Laurie, j'ai 32 ans, je suis native de Narbonne et j'ai un garçon de 2 ans qui s'appelle Gaspard. Orateur #0 Donc Laurie, tu tiens la Brasserie Co à Narbonne. C'est ça. Peux-tu nous dire un peu d'où vient cette histoire de la Brasserie Co et ton parcours ? Est-ce que tu imaginais un jour travailler dans la restauration ou c'était pas du tout ? l'avenir que tu espérais ? Orateur #1 Alors, ça n'a pas toujours été clair pour moi. C'est vrai que mes parents m'ont toujours inculqué les valeurs de ce métier parce que depuis mon plus jeune âge, mes parents bossaient dans des restaurants. Donc, dès que j'ai eu l'âge, j'ai bossé avec eux. J'ai fait les saisons pour me faire un peu d'argent et partir en voyage. Et ça n'a pas toujours été clair pour moi parce que j'ai commencé par un BTS en communication. Je fais l'ISCOM à Montpellier. Orateur #0 Ah oui, super. Orateur #1 Ouais. Donc, c'était deux ans où j'ai eu la chance de faire des stages. Et en fait, pendant ces stages, il me manquait quelque chose. D'accord. Il me manquait ce contact avec les gens, ces moments de rush. Et je me suis dit, ah, la restauration, en fait. Orateur #0 Donc, c'était vraiment deux univers totalement différents. Ouais, Orateur #1 totalement différents. mais c'est vrai que... Quand je bossais avec mes parents l'été, je me disais, non, mais je ne veux pas faire ce métier, c'est trop dur. C'est trop prenant. Tu vois, je voyais les week-ends mes copines qui partaient à la plage et moi, je bossais quoi. Orateur #0 La restauration, c'est quand même un métier prenant. Orateur #1 C'est prenant, mais je veux être sûre de moi. Donc, je suis partie un an à Londres. Orateur #0 Génial. Orateur #1 J'ai bossé dans un hôtel. Je faisais les petits-dèches. Clairement, j'avais un niveau d'anglais minime. Vraiment. Et on m'a donné ma chance. donc je faisais les petits-déj et ça a été une expérience incroyable vraiment j'ai adoré Orateur #0 Donc là, tu as pu vraiment voir ce qu'ils faisaient en termes de plats, de leur quotidien en termes de petit déjeuner anglais. Et du coup, ça t'a inspiré ? Orateur #1 Complètement. De tout ça ? Complètement. Donc après, cette année à Londres, je suis partie à Paris. J'ai fait une école hôtelière. Et là, une fois de plus, j'ai eu une expérience à Londres. Donc là, j'étais en stage dans un palace londonien. Et là, c'était une expérience totalement différente. J'ai appris le... Orateur #0 C'était les codes. Beaucoup de codes, non ? Dans le côté luxe, palace. C'est vraiment la rigueur, là. C'est ça. Orateur #1 La rigueur, le sens du détail. C'est très formateur. Oui. Très, très formateur. En revanche, tu vois, le soir, quand je rentrais chez moi, je me disais... Je me sens pas épanouie. Orateur #0 Ah, il te manquait quelque chose. Oui. D'accord. Orateur #1 Oui, il me manquait quelque chose. Orateur #0 Et là, ça a été quoi ? Un déclic ? Qu'est-ce qui t'a menée ? Oui, Orateur #1 c'est un déclic. déjà parce qu'au fond de moi il me manquait quelque chose oui Je me disais, en fait, je suis bien ici, mais chez moi, c'est le sud, en fait. Tu vois, c'est Narbonne. Alors, j'étais heureuse de voir un peu ce qui se passe ailleurs. Orateur #0 Oui, parce que c'est toujours inspirant, c'est toujours enrichissant de se dire, je vais voir ailleurs ce qui se passe. Orateur #1 Bien sûr, prendre des idées, voir ce qui se passe ailleurs. Mais au fond de moi, je savais que j'allais tôt ou tard revenir chez moi. Donc après ça, j'ai fait un CAP cuisine à Béziers. Orateur #0 Ah oui, chez nous. Trop bien. Chez vous. Orateur #1 Et donc, ça a été une expérience assez enrichissante, mais c'était difficile. Orateur #0 C'était difficile parce qu'il te fallait... Là, au final, il te fallait voir les bases. Et c'était peut-être aussi un environnement plus masculin. Orateur #1 Complètement. Ce n'était pas mon environnement, tu vois. Et puis la cuisine, ce n'est pas mon truc. Donc, je me suis fait violence. Eh oui. Vraiment. Je me suis fait violence pour apprendre le vocabulaire, pour... à se servir des utensils en cuisine et puis m'armer pour être capable de parler à une équipe de cuisiniers et de créer une tarte. Oui, Orateur #0 mais c'est ça aussi. On ne peut pas toujours faire tout ce qu'on a envie. Et des fois, on est obligé de faire des passages obligatoires qui ne sont pas forcément en adéquation avec ce qu'on avait imaginé. Et là, ça a été le cas. Et en plus, tu étais jeune. Parce que tu avais quel âge ? Orateur #1 J'étais jeune. Quel âge j'avais ? J'avais une vingtaine d'années. Donc oui, j'étais plus jeune. Et puis j'avais ce projet, mais bon, t'es sûre de rien. Enfin, tu vois. Donc ouais, ça a été un peu dur. Ça a été un peu dur cette année-là. Orateur #0 Bon, du coup, tu as fait ton CAP et tu l'as... Orateur #1 Je suis allée au bout du truc. J'étais en alternance. Donc je bossais en cuisine le soir. C'était... Ça n'a pas été une année facile. Tu vois, ma mère me disait, je ne pensais pas que tu aurais tenu un an. Orateur #0 Mais déjà, Orateur #1 bravo. Parce que ouais, les premiers jours, je suis rentrée, je pleurais. quoi, vous avez dit... Orateur #0 C'est dur. Ah oui, oui, mais à des moments, c'est ça. On peut vivre des moments compliqués qu'on n'avait pas imaginés. Orateur #1 Parce qu'autour de moi, j'avais des personnes, déjà, qui connaissaient la cuisine. Moi, je n'y connaissais rien. En plus, mon chef, pardon, mon père était chef. Donc, tout le monde me disait, Laurie Moreno, c'est bon. Elle va gérer, quoi. Mais en fait, elle ne gère pas du tout. Donc, ouais. Mais après, quand j'expliquais mon projet, tu vois, les gens trouvaient ça plutôt courageux. Orateur #0 D'accord. Et après, du coup, ce CAP, tu as intégré directement la restauration ou tu es encore partie explorer d'autres horizons ? Orateur #1 Après cette année de CAP, je suis partie un an à Barcelone. Orateur #0 Ah, génial ! Barcelone, mais on adore, nous, dans le sud de Barcelone. Orateur #1 C'est génial. Voilà. Donc, j'ai fait un an à Barcelone, j'ai bossé dans un café. Orateur #0 Oui. Orateur #1 Trop bonne expérience. Parce que je bossais pour une dame qui était française. Ah oui ? Oui, et elle était hyper positive. J'ai adoré son management et surtout, elle avait de superbes idées. Orateur #0 Et du coup, là, tu n'avais pas le frein de la langue ? Orateur #1 Alors, un peu moins qu'en Angleterre. Orateur #0 Un peu moins qu'en Angleterre. Orateur #1 Mais oui, c'était plus facile. On ne va pas se mentir, c'était plus facile. Donc, j'étais plus à l'aise. Orateur #0 Et là-bas, à Barcelone, tu as pu voir plein d'inspirations. Parce que là-bas, ils sont calés quand même. Orateur #1 Ah mais complètement. Donc là-bas, j'avais le dimanche de repos. Orateur #0 Ah oui, Orateur #1 trop bien. C'était mon jour de repos. Donc tous les dimanches, en fait, j'allais bruncher dans des endroits différents. Donc là, j'ai pris plein, plein d'idées. Orateur #0 C'est là où tu as pu vraiment prendre le maximum d'idées pour pouvoir après développer. Donc tu vas nous raconter un peu où tu es allée juste après Barcelone. Qu'est-ce que tu as fait ? Et nous raconter un peu l'histoire de la Brasserie Co. Orateur #1 Donc en fait, après Barcelone, je suis rentrée à Narbonne. Et là, je me suis associée avec ma mère. D'accord. Voilà. Donc, ma mère, ça faisait 22 ans qu'elle avait la brasserie. D'accord. Donc, quand je suis arrivée, si tu veux, c'était un décor qui était complètement différent. D'accord. Un concept différent. Oui. À l'époque, la brasserie était ouverte du matin au soir. Orateur #0 Oui. Orateur #1 Sept jours sur sept. Oui. Et c'était, tu vois, une brasserie traditionnelle, un décor complètement différent. D'accord. Voilà. Orateur #0 Et tu es arrivée et tu as voulu un peu mettre ta touche au final. Orateur #1 Complètement. J'ai dit à ma mère, voilà, moi j'adore ce métier. En revanche, le soir, ce n'est pas mon domaine. Je ne sais pas, tu vois, animer le soir, ce n'est pas mon truc. J'ai dit, voilà, j'aimerais qu'on développe plutôt la journée en développant, en fait, tu vois, les petits-déj le matin, en proposant une carte du déjeuner plus tardive et l'après-midi, tu vois, une carte de snack avec des goûters. D'accord. Et en fermant le soir. Orateur #0 Ah oui, donc ça, c'est bien. C'était un concept vraiment sympa, novateur. Oui. Parce que quelque part, vous avez gardé les codes de la brasserie. où vous avez la carte brasserie. Et après, tu as développé et amené ce côté brunch et nouveauté avec tout ce qui se fait, les croissants, comment on peut retrouver... Orateur #1 C'est ça, complètement. En fait, on a changé toute la carte. Après, c'était un parti pris parce que, tu vois, à l'époque, c'était ouvert le soir. Là, tu fermes le soir. Donc, ça faisait un peu peur, tu vois. Orateur #0 Et c'est ça. Orateur #1 On a dit, on va y aller, mais on ne savait pas trop comment ça allait marcher. Est-ce que les gens étaient prêts à prendre un petit déj le matin comme ça ? Tu vois, Narbonne, c'est quand même une petite ville. Moi, j'avais des exemples à Londres, à Barcelone, à Paris. Mais est-ce qu'à Narbonne, ça va marcher ? On n'est sûr de rien. Orateur #0 C'est toujours stressant. Orateur #1 C'est toujours stressant, bien sûr. Orateur #0 Mais du coup, si on n'ose pas, on ne peut pas savoir. Et là, tu as tenté cette aventure et tu t'es dit, bon, j'y vais, je fonce. C'est ça, Orateur #1 j'y vais, on va voir ce que ça donne. Et en fait, ça a pris. Ça a pris complètement. Les petits-déj, tous les matins, tu vois, il y a du monde qui vient prendre son petit-déj aussi bien salé que sucré. Les gens viennent manger à toute heure. Orateur #0 Mais ça, c'est vraiment une force chez vous, je trouve, d'avoir vraiment de 8h à 15h où vous faites quand même un service en continu. Oui. Ça, c'est… Orateur #1 En fait, le matin, donc vraiment, tu as la partie petit-déj avec des tartines d'avocat. Des pancakes maison, des oeufs, un blé à te brouiller. Le midi, tu peux venir déjeuner de 11h30 à 15h. Super. Là, c'est une carte de restauration assez classique. Mais tu vois, avec des produits sains. En fait, je ne sais pas, je dirais que c'est une cuisine saine et gourmande à la fois. Ah oui. Orateur #0 Et vraiment, c'est le reflet que ça donne, moi, quand je viens vraiment. C'est toujours cette âme que vous avez réussi vraiment à créer, cette ambiance dynamique. Et ce côté qu'on ne retrouve pas forcément partout, parce que là, c'est vraiment... Puis on vous voit, ce binôme. Mer. filles. Et ça, c'est top. Et du coup, je trouve vraiment que vous avez réussi à créer cette ambiance. C'est ça qui est génial. Et ça se ressent quand on vient. Vraiment. Mais moi, chaque fois que je viens, je suis époustouflée par déjà, vous avez tout le temps les tables pleines. Puis une ambiance vraiment qu'on ne retrouve pas ailleurs. Puis la qualité des plats. C'est toujours novateur. C'est toujours... Puis c'était un parti pris quand même, parce qu'à l'époque, les brunchs, c'était pas trop dans l'air du temps ici. On connaissait pas trop. Orateur #1 Oui, c'est vrai. Orateur #0 C'était plus vers Paris. Et t'as réussi quand même à maintenir cette cadence. Orateur #1 Oui, c'est vrai que quand on a changé la déco, on a revu le concept, j'ai dit, voilà, le dimanche, j'aimerais qu'on propose un brunch à nos clients, parce que ça commençait à être la tendance. Et moi, ça m'avait... Enfin, tu vois, ça me plaisait beaucoup. Donc, je me suis dit, j'ai envie de pouvoir offrir ça aussi à mes clients. Oui. Et en fait, quand on a mis le brunch en place, moi, je ne voulais pas imposer une formule au client. Je voulais vraiment que le client soit libre de choisir ce qu'il veut. Parce que dans ma clientèle, j'ai aussi bien des rugbymans que des jeunes mamans. Enfin, tu vois, j'ai un peu de tout. C'est ce que j'adore. Et du coup, je ne voulais pas m'enfermer, si tu veux, dans un brunch trop girly. C'est ça. Donc, Orateur #0 tu as fait du général et au final, ça a super bien matché. Orateur #1 Exactement. Orateur #0 Équipe féminine. Ça, KM, c'est top, je trouve. Alors, ce n'est pas moi qui l'avais. Oui, je l'avais remarqué quand je suis venue, mais c'est Baptiste qui me dit. Pam, KM, tu as vu, au service, que des femmes. Ça, on voit, KM. Elles sont super dynamiques. Et c'est vrai. C'est vrai que, quand même, quelque part, elles sont partie-pris. Orateur #1 Oui, c'est un parti pris. Oui. C'est un parti pris parce que, comme je te disais, la Brasserie Cause, c'est l'histoire d'une mère et sa fille. Donc, on avait besoin de donner cette ambiance féminine. Et forcément, on s'est dit, il faut qu'on recrute des femmes. Il faut qu'on fonde une équipe de filles. Ah oui. Orateur #0 Mais ça se ressent quand on vient. Et justement, sur le recrutement, tu as un... profil vraiment sur lequel t'es attachée ? S'il y a quelqu'un qui vient postuler chez toi, vous avez vraiment ou tu laisses la chance à quelqu'un ? Alors, Orateur #1 déjà, je cherche, tu vois, quand on recrute, forcément, on demande de l'expérience. Parce que c'est quand même une grosse brasserie, tu vois, il y a beaucoup de monde en non-stop. Donc, il faut que ça envoie. C'est bien d'être sympa avec les clients, c'est important, mais il faut quand même être professionnel. La rapidité, l'efficacité, voilà. C'est hyper important. Donc déjà, le professionnalisme et l'expérience. Et après, c'est une histoire de feeling. Orateur #0 Oui, c'est ça aussi. Donc tu laisses la chance vraiment à quelqu'un qui a un minimum aussi d'expérience. Orateur #1 C'est ça. Orateur #0 Et en cuisine, c'est plus une majorité d'hommes ou il y a aussi une touche féminine ? Parce que quand les plats sortent, c'est vraiment dans le sens du détail. Orateur #1 Alors, c'est principalement des hommes. Il y a deux femmes en cuisine. mais ils ont le sens du détail aussi vraiment et c'est une équipe pareille de professionnels ils ont tous beaucoup d'expérience après la cuisine c'est surtout des hommes parce que c'est un métier difficile notre cuisine elle fait 25 mètres carrés à tout casser on envoie des services à plus de 200 couverts c'est plus des hommes parce que c'est très dur, très physique Oui, Orateur #0 d'accord. Et donc, cette relation que tu as avec ta maman, c'est génial. J'adore. Quand on vient, on vous voit vraiment toutes les deux, chacune à son poste. Toi, tu es une petite fée qui court partout, qui a tous les postes, qui voit tout. Comment vous arrivez au quotidien à gérer cette relation mère-fille et en plus en travaillant ensemble ? C'est incroyable. Orateur #1 Alors, on a toujours eu une relation fusionnelle, ma mère et moi. C'est vraiment ma confidente. C'est mon modèle. Vraiment. Après, ce n'est pas tous les jours facile. On ne va pas le mentir. Je me doute. On a deux caractères assez forts. Et parfois, on a des idées différentes. Et puis, tu vois, un service, c'est stressant. On est là pour servir rapidement, pour que le client soit content. Orateur #0 Oui, surtout que les clients aujourd'hui sont de plus en plus exigeants. Orateur #1 Oui, voilà. Ils sont exigeants. Et donc, nous, Orateur #0 on veut que tu partes heureux. Orateur #1 On veut qu'ils soient contents et on veut qu'ils reviennent. C'est ça. Donc, parfois, ça pète. Il ne peut pas te mentir, parfois c'est chaud. Orateur #0 Oui, oui, je comprends. Orateur #1 On se dispute, mais c'est toujours très rapide. Parce qu'en fait, avec ma... Orateur #0 Vous vous pliez et vous passez à autre chose. Orateur #1 Exactement. Orateur #0 Et ça, c'est une force. Oui. Parce que Yana, il pourrait rester... Non, non. Mais vous vous disputez. Parfois, Orateur #1 ça peut être fort et les filles le savent. Donc, ça s'éloigne, elles ne se promènent pas, elles ne prennent pas parti. Elles rigolent de loin. Eh bien, oui, je me doute. que deux secondes après, c'est terminé. On discute et voilà. Orateur #0 Donc vous avez... réussi à trouver le bon équilibre parce que maintenant, ça fait combien de temps que vous travaillez ensemble ? Orateur #1 Ça fait plus de 7 ans qu'on travaille ensemble. Orateur #0 C'est beau. C'est une belle histoire. Parce qu'il y a beaucoup de femmes peut-être qui oseraient, qui aimeraient du moins travailler avec leur maman, mais peut-être qui se disent justement, ça pourrait être un frein. Mais là, au final, pas du tout. Orateur #1 En fait, on se connaît tellement. Orateur #0 C'est ça. Orateur #1 Et puis, tu vois, elle me laisse beaucoup de place aussi. On ne va pas se mentir. Ma mère, elle m'a ouvert les portes et tu vois, elle me met beaucoup en avant. Et voilà. Donc, ouais, c'est facile, quoi. Elle est très bienveillante avec moi. Oui, oui. Voilà, c'est un vrai soutien. Orateur #0 Comment vous avez réussi, toutes les deux, à fidéliser cette clientèle pour qu'elle soit toujours au rendez-vous et que ça soit... toujours maintenu tous les jours, au final. Oui. Orateur #1 Alors, comment on a su fidéliser notre clientèle ? Orateur #0 Par la carte, par votre... Orateur #1 Je dirais en étant attentive déjà à la demande de notre clientèle. Tu vois, nous, on prend chaque remarque de nos clients, chaque retour, on travaille dessus. Ensuite, je dirais grâce à notre équipe. Oui. parce qu'on a une équipe fidèle. Et donc, si tu veux, les filles créent un lien, même en cuisine, tu vois. Ils sortent, ils disent bonjour, ils connaissent les clients. Oui. Donc, on crée un lien avec ces clients et donc, ils se sentent comme chez eux. Oui. Ils sont reconnus, ils sont appelés par leur prénom. Tu vois, il y a une cliente, par exemple, qui vient le matin, on la connaît, on n'a même pas besoin d'aller la voir. Tu m'envoies la noisette de Monique et puis on a les petits surnoms. En fait, ça se fait naturellement. Les gens me disent, on se sent comme à la maison. Orateur #0 Ah mais oui, Orateur #1 mais ça c'est mon but. En fait, j'aime les gens, mon équipe. On aime les gens. Orateur #0 Puisque quand on vient dans ton établissement, vraiment dans cette brasserie, on sent la fluidité. On sent même les filles, elles sont vraiment too much. Orateur #1 Tu vois, la dernière fois, j'ai une copine qui me disait un truc rigolo. Elle me disait, quand t'arrives à la brasserie, t'as l'impression que toutes les filles sont tes meilleures amies. Oui, Orateur #0 ça fait vraiment ça. Orateur #1 Et je me suis dit, mais c'est génial. Et en plus, on est dans des relations vraiment sincères. Orateur #0 Ça se ressemble. Orateur #1 Voilà. Mais c'est vrai qu'on fait attention, on a toujours un petit mot gentil mais sincère. Parce qu'on aime les gens, on fait attention à eux. Et oui, Orateur #0 c'est important aujourd'hui. C'est ce qu'ils ont besoin aussi d'être reconnus, valorisés, qu'on prenne soin d'eux. Et en termes de management, vu que c'est une équipe féminine, parfois ça ne doit pas être si facile que ça de gérer plusieurs filles. Mais comment vous arrivez à le gérer ? Orateur #1 Franchement, c'est pas si difficile que ça parce qu'on a affaire à des filles qui sont saines intelligentes et professionnelles donc en fait c'est une question vraiment en fait si tu veux avant chaque service on fait un briefing super voilà et avant le service donc on se dit les choses on se dit on parle de la veille du service de la veille ce qui s'est passé ce qui était bien ce qui était moins bien les mauvais retours les bons retours et en fait on a ce truc de toujours valoriser les filles tu vois vraiment c'est très important de les mettre d'être bienveillante et de communiquer Et je pense que ces briefs aident beaucoup à manager, à lancer le service. Orateur #0 Moi, je me souviens quand je travaillais chez Sephora, c'était vraiment le moteur, le briefing de la journée. C'était important et c'est nécessaire, même s'il dure 5 à 7 minutes, que ce soit précis, concis, mais ça te lance la journée. Et du coup, ça donne une dynamique et ça se ressent. Orateur #1 Complètement. Après, nous, tu vois, c'est hyper rapide, les briefings, parce qu'on est ouverts 7 jours sur 7, toute la journée. Donc, si tu veux, quand on fait le briefing, il y a des clients autour de nous. Donc, parfois, il y a un client qui dit « Excusez-moi, je peux commander mon café ? » Oui, un instant, on fait le briefing, tu vois. C'est toujours dans le rush, mais on y arrive. Et tu vois, par exemple, la veille, pendant le service, il y a un petit truc, un détail qui n'était pas top. On l'écrit et on en parle le lendemain. Mais tu vois, c'est jamais… C'est toujours de manière… Enfin, je ne sais pas, on amène la chose de manière positive. Il faut. Voilà. Tu n'es jamais, oui, toi, tu as fait ça. Orateur #0 Non, non, non. Orateur #1 C'est un problème communicatif. Orateur #0 Ça, c'est super. Et en termes de, je sais que tu aimes ça, puisqu'à chaque fois, on voit des changements et tu travailles toujours ton sens du détail au niveau de la décoration. Orateur #1 Oui. Tu adores ça, Orateur #0 Laurie. Orateur #1 J'adore. Alors, dis-moi. J'adore et j'ai besoin, en fait, de toujours changer un petit peu la décoration. Oui. Déjà, tous les ans, on ferme deux semaines en janvier. Et là, pendant ces deux semaines, on essaie de surprendre nos clients. Donc là, depuis quelques années, chaque année, on s'attaque à un coin. Orateur #0 D'accord. Orateur #1 Voilà. Et c'est notre petit skiff, tu vois. On change un coin, une partie du resto. Orateur #0 Tu t'inspires avec des magazines de déco, dans les boutiques, beaucoup les réseaux Pinterest, où c'est toi qui as envie... Orateur #1 Dès que j'ai la chance, tu vois, de prendre quelques jours, j'aime bien partir et voir un peu ce qui se passe ailleurs et je prends des idées. Orateur #0 D'accord. Orateur #1 Voilà. Après, tu vois, par exemple, dès que dans le mois, je ne sais pas, je fais une bêtise, pas qu'arrive. Oui. C'est de faire une petite déco un peu sympa. La fête des mères. C'est hyper important. Orateur #0 Sur les thématiques. Orateur #1 Voilà. Donc là, tu vois, la dernière fête des mères, on a fait une collab avec une céramiste. On a pensé ensemble à une collection. Oui. Et donc, elle, grâce à son savoir-faire, si tu veux, elle a créé des pièces, des vases, des mugs, des tasses à café. Orateur #0 C'était quand ? Orateur #1 On a pensé à des petits mots doux pour les mamans. Et ça, j'adore. Et en fait, si tu veux, j'aime bien que le matin, mes clients habitués arrivent et tu vois, il y a une nouveauté. Orateur #0 C'est ça. Et les clients, ils adorent parce que chaque fois, en fait, tu leur apportes quelque chose de nouveau. Mais oui, mais les hommes, des fois, ils sont assez surprenants parce qu'ils peuvent avoir l'œil et que nous, on n'a pas vraiment. Et eux, ils vont te dire de suite le petit mot. Ils savent ce qu'ils veulent. Ça leur plaît, ça leur plaît, ça leur plaît pas. C'est ça. Voilà, c'est ça. Orateur #1 Et tu vois, en plus de la décon, on fait aussi attention aux tenues. Et oui. Ouais, tous les jours, en fait, on a un planning. Tous les jours, une venue différente. Tout est dans le détail. Orateur #0 Mais oui, mais c'est ça. Orateur #1 Et moi, c'est ce qui me fait vibrer, tu vois, j'aime ça. Orateur #0 Et du coup, tu arrives à trouver ta motivation comment au quotidien ? Orateur #1 En fait, je ne sais pas, c'est naturel. Tu as des petits rituels ? Non, je n'ai pas de rituels. Tu vois, le matin, je ne commence pas par une séance de yoga. Je ne suis pas ce genre de nana. Le matin, moi, je suis à la bourre, je cours partout. C'est ça. Non, je ne suis pas un exemple à ce niveau-là. Orateur #0 mais en fait ma motivation je sais pas c'est une passion en fait j'aime ce que je fais donc j'y vais à fond quoi je réfléchis pas c'est ça qui est top je m'éclate tu suis ta trajectoire et du coup t'es passionnée et ça se ressent parce qu'au final tout est fluide c'est ça les journées passent hyper vite c'est à fond moi j'adore quoi ah oui oui là t'as pas le temps de voir passer tes journées ouais non c'est super Alors, on va parler, j'aimerais savoir sur, et ça peut intéresser aussi, sur des défis. Comment vous avez vécu cette période qui est maintenant loin, mais qu'on n'oublie pas, cette période Covid ? Peux-tu nous en parler un petit peu ? Comment vous l'avez vécu ? Orateur #1 Mal, on ne va pas en dire. En fait, si tu veux, nous, on était... Orateur #0 Ça a laissé des cicatrices. Orateur #1 Ouais, en fait, nous, le Covid... ou la Covid, bon, moi, je dis le Covid, mais c'était... En fait, si tu veux, on a fait des travaux à la brasserie et on était à fond dans nos travaux. Et en fait, ils commençaient à parler du Covid et d'une possibilité de fermeture. Mais nous, on était tellement à fond dans notre structure qu'on ne faisait pas gaffe à tout ça. On disait, mais ce n'est pas possible, c'est trop loin. On avance, quoi. On croyait tellement en ce projet que non, on ne voulait pas. C'est pas possible. Et en fait, on a ouvert le premier jour à si tu veux parce que donc comme je disais ma mère avait le restaurant depuis des années quand je suis revenu avec elle on a décidé de faire des travaux donc on a fermé pendant deux mois et là donc on réouvre un jour et là à la fin de la journée mon voisin débarque et nous dit les filles vous avez vu les infos maintenant ? on doit fermer les restos, je dis mais c'est pas possible c'est une blague, c'est un cauchemar c'est pas possible là j'ai le sang pour en faire ouais vraiment parce qu'en fait on était à fond Orateur #0 Puis vous deviez avoir les frigos pleins. Orateur #1 Oui, les frigos étaient pleins. On était prêtes pour un gros week-end. C'était un vendredi, il me semble. Oui, Orateur #0 parce que nous, on était là. On avait invité des amis. La télé, ce bandeau rouge, je me souviens. Fermeture, confiné. Pareil, pour moi, ça a été... Orateur #1 Oui, j'imagine. Le lendemain, tu te réveilles et tu te dis « En fait, moi, j'étais partie pour bosser et ne pas m'arrêter. » Orateur #0 Puis surtout que là, vous étiez lancée. Donc, un jour d'ouverture et confinement. Un jour d'ouverture et confinement. Du coup, comment vous avez réussi à transformer ça ? Orateur #1 Le premier matin, je t'avoue, je me suis réveillée, j'étais en pleurs. Parce que je me suis dit, mais ce n'est pas possible, c'est un cauchemar. Donc, je suis allée au resto, bien évidemment. Et puis là, on a essayé de rassurer l'équipe. Orateur #0 L'équipe aussi, oui, Orateur #1 c'est important. Alors, ne vous inquiétez pas, on sera là. Il va y avoir des aides, on va voir. Oui. On va voir quoi. Orateur #0 Tu avais appelé ton comptable. Oui, voilà. Pour faire un petit... Orateur #1 Pour protéger mon équipe. Voilà, c'est ça. Et puis voir nous comment on allait faire, tu vois. Parce qu'on ne savait pas combien de temps ça allait prendre. Aussi. Donc, on ne savait pas trop sur quel pied danser. Après, les gens parlaient d'emporter. Moi, j'étais un peu sceptique parce que c'est un métier. Je trouve que l'emporter, c'est quand même un métier. Orateur #0 C'est un métier. Orateur #1 et c'est pas le nôtre tu vois oui donc j'avais pas aussi envie de faire n'importe quoi et de décevoir ma clientèle oui Et de rouvrir en n'ayant personne. Parce que pendant le confinement, j'ai déçu mes clients à faire des plats un peu moyens. C'est ça, quoi. Donc, j'ai préféré jouer la carte de la prudence et ne pas faire d'emporté. On a juste fait un emporté, je crois que c'était pour Pâques, avec mon père. Donc là, c'était très cool. Mais c'était une fois, si tu veux. Donc, on a tout donné. Voilà. Et on savait combien on allait vendre de menus. Enfin, tu vois, on avait fait les choses vraiment... Orateur #0 Et ton quotidien était comment durant ce confinement ? Tu t'y rendais à la brasse ? Orateur #1 tous les jours. C'était ton bébé. Il n'y avait rien à faire. Il fallait faire des travaux. Il n'y avait même pas de proménage à faire. Il n'y avait rien. C'était... Mais j'y allais. J'y allais parce que je ne pouvais pas... Orateur #0 C'était plus fort que toi. Puis, il fallait garder cette cadence. Orateur #1 Complètement. Orateur #0 Que tu t'imprègnes malgré tout du lieu, de tout ce que tu allais mettre en place. Ouais. Du coup, ce confinement a duré deux mois et demi. Impatiente de savoir la date à laquelle on allait réouvrir, c'était un stress permanent. Voilà. Vraiment. Moi, je me souviens aussi, tous les jours, là, j'allais, tous les jours, j'allais à la boutique, je faisais du click and collect avec ce masque. Mais les clientes, elles avaient été adorables. Elles avaient été d'un soutien vraiment top. C'est vrai. Et du coup, bon, on a la date de réouverture de nos commerces. Et là, alors, je ne sais pas toi, comment vous l'avez vécu, mais moi, ça avait été une explosion. Les gens avaient été frustrés. Ils avaient été restreints de tout. Et là ? Orateur #1 mais c'est la vague qu'on se prend en plein fer quoi c'est vrai que c'était intense ah ouais alors nous on a pu réouvrir mais que les terrasses ah oui ça avait été compliqué c'est ça donc ça pareil tu réouvres mais c'est un stress parce que tu te dis attends les terrasses comment on gère là enfin tu vois c'était un peu le flou quand même mais bon hyper heureuse de réouvrir de retrouver nos clients effectivement qui avaient été d'un grand soutien tu vois toujours des petits mots on est avec vous Ne lâchez pas. Enfin, Orateur #0 trop mignon. De retrouver, entre guillemets, au départ, une vie normale. C'est ça. Oui. Orateur #1 Une vie normale. Après, bien sûr, la peur. Parce que tu vois, tu as l'intérieur en moins. Donc, tu te dis, mais attends, par rapport à mon équipe, on gère comment là ? Orateur #0 C'est ça. Orateur #1 Puis tu vois, il y avait cette histoire de passe sanitaire aussi. Oui. Orateur #0 Ça avait été compliqué. Orateur #1 Parce que moi, tu vois, ce que j'aime, c'est l'accueil. C'est voilà, tu vois, je suis très tactile. J'aime, tu vois, accueillir les gens. Orateur #0 C'est un accueil chaleureux chez toi. Voilà. Orateur #1 Et là, bonjour, vous avez le pass. Wow ! Je ne sais pas, c'est pas... Orateur #0 Oui, non. Puis, on n'a jamais été habitués à ça. Il y avait ce sentiment où on ne se sentait pas libre. Orateur #1 Donc, il y avait une ouverture, mais avec beaucoup de contraintes, quand même. Orateur #0 Non, non, mais c'était fou, cette histoire. Comment, au quotidien, tu arrives, Laurie, à gérer tes émotions ? Cet ascenseur émotionnel, tu sais que je parle dans ce fameux podcast qu'on vit en tant que femme. Et... Comment toi, tu le gères ? Comment tu le vis ? Orateur #1 Je dirais que j'ai appris, en fait, avec l'âge. Orateur #0 Avec l'âge ? Oui, Orateur #1 parce que plus jeune, c'est vrai que je prenais les choses à cœur. J'étais très susceptible. Donc, en fait, c'était un enfer. Oui. Je surréagissais. Et en fait, ce n'est pas du tout formateur. Oui. Parce que tu fermes la discussion, tu... Je ne sais pas, ce n'est pas une solution. Et du coup, j'ai appris avec les années à prendre du recul, prendre sur moi, analyser, me remettre en question. C'est ça. Je dirais que c'est l'âge qui m'a fait un petit peu grandir. Oui, Orateur #0 la maturité qui t'a fait réfléchir différemment et te dire, bon, là, aujourd'hui, ce n'est pas bon que je réagisse. Orateur #1 Je ne peux pas me réagir comme ça. Non. Parce qu'en fait, c'est infernal. Et oui. Pour les autres, pour toi, ce n'est pas... Ouais, c'est pas possible. Donc oui, bien sûr, quand j'ai commencé à la brasserie, tu vois, c'était dur parce que tu vois, un litige avec un membre de l'équipe ou un client, j'étais de suite dans l'émotion. Orateur #0 Dans l'émotion, ouais. Il n'y avait pas de filtre et du coup, tu pouvais réagir autant sur de la colère comme sur de la tristesse. J'étais pas bonne. Et t'étais pas... Ouais. Puis entre-temps, t'es quand même devenue maman. Oui. Et devenir maman, ça change une vie. Orateur #1 On se rend pas compte, Orateur #0 mais t'es... Et ça change une femme. Ouais. Ce n'est plus les mêmes... Orateur #1 On voit les choses différemment. C'est vrai. Orateur #0 Donc, du coup, c'est vrai que ça aussi, qu'on le veuille ou non, ce passage, il est obligatoire et ça nous change. Oui. Du coup, les émotions, on les voit différemment. Oui. Du coup, est-ce que tu peux te considérer comme fédératrice, leadership vis-à-vis de ton équipe ? Orateur #1 J'espère être fédératrice. J'espère. Je fais tout pour l'être, en tout cas. Voilà. J'essaie toujours de donner le meilleur de moi-même à mon équipe, de les motiver, d'être positive, tu vois. Voilà. D'être à fond, quoi. De te donner une bonne énergie, tu vois. Orateur #0 Peux-tu nous dire, Laurie, quelles sont vos vraies valeurs de la Brasse Rico ? Orateur #1 Alors, les valeurs... Orateur #0 Je pense le travail, le respect et la bienveillance. Orateur #1 La bienveillance, oui. C'est vraiment les trois mots essentiels qui en ressortent. Comment peux-tu... Cette bienveillance, quand même, c'est important pour l'équipe aussi. Et il faut que les clients le ressentent. Et quand tu entends un mot d'un client gentil... Ça peut être aussi un moteur de motivation. Complètement. Qu'en penses-tu ? Orateur #0 Ça reboost. Ça reboost. Ça reboost. Orateur #1 On est d'accord. Orateur #0 C'est bon, je suis dans le vrai. Moi, je suis hyper sensible à ça. Orateur #1 Oui. Moi, c'est vraiment aussi un moteur. Quand j'ai un moment de mou, parce que je peux avoir une cliente, tu sais, qui rentre et qui... Des fois, elles n'ont pas des mots. Elles s'en filtrent. Elle peut te donner un mot, tu sais, qui te... plombes et puis de suite après t'en as une autre qui est solaire, lumineuse et là ça te remet en énergie. Et ça je trouve que c'est vraiment important. Orateur #0 Moi je suis très sensible à ça. En fait c'est vrai il y a des clients avec lesquels tu t'attaches, tu crées des liens parce qu'ils sont tellement gentils, bienveillants et ils remarquent des choses tu vois et tu te dis mais waouh ils ont vu ça. Orateur #1 C'est ça et nous on est tellement dedans que des fois on le voit pas et là il suffit d'une personne qui te touche et qui te remette en énergie. Orateur #0 Ça ça rebousse, y'a pas plus. Orateur #1 Ça, c'est vraiment la motivation naturelle. Comment tu arrives à gérer tes responsabilités pro et être maman ? C'est une question que beaucoup d'entrepreneuses se... À quoi on a à faire face ? Orateur #0 C'est sport, je ne vais pas te mentir. Quand j'ai appris que j'étais enceinte, je me suis dit, comment je vais gérer ? Est-ce que ça va aller ? Parce qu'en fait, j'avais peur d'être malade. J'avais peur, tu vois, c'était l'inconnu. Au final, j'ai eu la chance d'avoir une grossesse top. J'ai été en forme. J'ai perdu les os au restaurant. Orateur #1 Oh là là ! Orateur #0 Mais génial ! Ah mais oui ! Orateur #1 Mais non, mais... Donc, ouais, Orateur #0 ouais. Donc, en fait, si tu veux, j'ai perdu les os. Et j'ai dit, bon, il faut y aller, quoi. Et moi, si tu veux, on m'avait annoncé un terme. Orateur #1 Donc, t'étais en plein service. Ah oui ! Mon Dieu, mais dingue ! Orateur #0 On m'avait annoncé un terme. donc moi je me disais c'est bon j'irai jusqu'au bout tu vois moi ton terme il était prévu pour quand ? le 16 mars d'accord Et le 3 mars, je dis une connerie, pardon, le 3 mars. Et donc, le 18 février, tu vois, je perds les os au resto. Donc là, direction la mater. Et en fait, il faut savoir qu'en même temps que moi, j'avais deux collaboratrices qui étaient enceintes. Orateur #1 Ah oui, c'était jamais deux sans trois. Orateur #0 C'est ça, Orateur #1 c'est exactement. Et on peut dire ça. Orateur #0 Alors, elles aussi, jusqu'au bout, elles ont bossé. Elles ont eu une très belle grossesse. Elles ont été très courageuses. Mais tu vois, moi, j'étais à la maternité, mais j'avais ce stress parce que je me disais, là, Je suis en train d'accoucher, Orateur #1 mais les filles vont partir. Il y avait ta maman sur le moment ? Orateur #0 Elle dirait le resto. Oui. Et je me disais, mais les filles vont partir en congé, tu vois, Matt, et comment je vais faire ? Donc, au bout de trois semaines, j'ai dû revenir au resto. Ah oui. Orateur #1 Ça a été... T'es en forme. Orateur #0 En fait, je ne me suis pas vraiment écoutée. En fait, je me suis dit, il faut y aller, quoi. T'as pas le choix, c'est comme ça. Oui. Voilà. Et surtout, je ne voulais pas lâcher mon équipe, leur dire, les gars, je reviens, ne vous inquiétez pas. Je vais pas lâcher quoi Orateur #1 Donc, tu étais vraiment motivée. Orateur #0 En fait, c'était comme inconscient. Et ouais. C'était une force. Orateur #1 C'était plus fort que toi. Une force qu'au final, on ne sait même pas qu'on l'a. Mais je te le dis, en tant que femme, on a des forces qu'on se dit. Mais enfin. Orateur #0 Je pense que je ne me suis pas trop donné le temps de m'écouter. Et oui. Tu vois, j'ai foncé. Ouais. Orateur #1 Voilà. Pas de baby blues. Tu n'as même pas eu le temps d'y penser. Orateur #0 Ouais, après, je t'avoue que j'étais un peu... Parce que ça se traversait un peu. Ouais, quand même. J'étais un peu fragile. On va pas se mentir. Oui, fragile à fleur de peau. Mais ouais, j'étais à fond dans le boulot. Avec mon bébé, c'était intense, quoi. Oui, oui. C'était à fond. Orateur #1 Non, mais c'est sûr, quand on est ambitieuse comme ça, qu'on donne tout, moi, c'est pareil. J'avais laissé Paula à deux mois et demi. J'étais en pleurs parce que j'avais pris le poste chez Sephora et que... On m'avait nommée manager et que pour moi, c'était inconcevable, tu vois, de me dire j'ai un poste comme ça. Et en fait, je ne m'autorisais pas le droit d'être maman. Et je l'ai laissé. Elle était toute bébé et ça fait quand même quelque chose. Mais après, voilà, c'est avec le recul que tu te dis bon, mais est-ce qu'à refaire ? Au final, il faudrait quand même un peu plus s'écouter. Orateur #0 Je pense. Orateur #1 Je pense. Orateur #0 Je pense, mais parfois, tu as des situations où tu n'as pas le choix. Eh oui. Tu vois ? Orateur #1 Où tu es prêt à te faire. Oui, c'est ça. Tu peux nous parler de ta fidélisation, de tes clients. Chaque fois, on vient et c'est vrai que j'arrive à trouver des petites choses. Tu arrives à faire des petites hotbags. Tu arrives à faire... Au final, tu as réussi à créer une marque. On peut dire ça comme ça. Orateur #0 Oui, c'est vrai. C'est vrai. Et j'en suis ravie, tu vois. C'est important pour moi, ça aussi. J'aime bien développer, tu vois, aller un peu plus loin. J'aime bien faire des petits paniers pour l'été. Je suis trop fière quand je vois une femme dans la rue avec un panico. C'est génial. Je suis trop contente, tu vois. Ça me fait plaisir. Je me dis, elle s'identifie à la marque, elle s'identifie à nous. Ça me fait plaisir, tu vois, ça me touche. Après, on a fait quoi ? On a fait plein de trucs. Orateur #1 On a fait des boules de parfait. Oui, Orateur #0 t'en as fait, Orateur #1 oui. D'ailleurs, j'en voulais une, mais t'en avais plus. Orateur #0 Oui, c'est vrai. C'est bien parti, tu vois, la fleur d'oranger, parce que j'adore cette odeur. Qu'est-ce qu'on a fait ? On a fait plein de trucs. Orateur #1 Oui, plein, plein de choses. À chaque fois, c'est des collections one-shot, mais qui fonctionnent au final. Et ça, le one-shot, les gens, ils aiment, j'ai l'impression. Orateur #0 Oui, ils aiment bien les collections capsule. Complètement. Oui, ça, ils aiment bien. Et moi aussi, j'adore. Ça me... Tu vois, Orateur #1 ça me pousse. Orateur #0 J'en ai besoin. J'en ai besoin. Tu vois, l'hiver, bon ben voilà, on fait une collection. L'été, une autre. On est toujours dans le détail. tu vois par exemple si tu viens boire un verre, tu as un sous-boc Toujours avec un petit mot. Orateur #1 Il y a toujours le sens du détail. Orateur #0 Oui. Ça me plaît toujours un petit mot gentil. Parce que je suis comme ça. C'est vrai. Peut-être certaines personnes doivent me trouver un peu too much. Parce que je suis un peu bisounours, tu vois. Orateur #1 Mais pas du tout. Orateur #0 Je suis comme ça. J'aime les gens. J'aime faire plaisir. C'est ma façon d'être. C'est ça. Orateur #1 Quels sont les trois succès, trois mots ou tu pourrais nous dire... Que ça représente la Brasserie Co et qui sont vraiment le succès. Orateur #0 En fait, je te rejoins, Pamela. Ah ? Oui. Merci. Quand tu dis Pam, Pamela, Pam, la passion, l'ambition, la motivation, en fait, c'est ça. C'est ça. Clairement, c'est la clé. Orateur #1 Les trois moteurs ? Oui. Tu trouves ? Oui. Orateur #0 La passion, complètement. Oui, ça, il le faut. L'ambition, oui, parce que tu as ce besoin d'avancer, de voir ça plus loin. Et la motivation. Orateur #1 Si tu n'as pas de motivation, je me dis... Orateur #0 C'est la clé. Orateur #1 C'est la clé, oui. Quel conseil donnerais-tu à des futures entrepreneuses qui oseraient ou qui aimeraient se lancer et à celles qui sont déjà installées, quel conseil tu pourrais leur apporter ? Orateur #0 J'irais de s'armer avant de se lancer. D'essayer de prendre le plus d'expérience possible. Vraiment. Oui. De s'armer. Moi, pour être légitime, déjà, Euh... Je pense que ce sera le conseil que je lui ai donné. Oui, Orateur #1 qu'il faut qu'elle s'arme d'expérience avant de se lancer. Personnellement, Orateur #0 moi, c'est comme ça. Orateur #1 Surtout en tant que femme. Orateur #0 Voilà. Après, je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire, mais c'est un conseil. Orateur #1 Ok. Donc oui, tu rejoins le fait que passion, motivation, c'est vraiment les moteurs pour perdurer. Et que ce soit un véritable succès. Écoute, Laurie, je pense que si toi... Allez, je ne te quitte pas comme ça. Comment tu peux te définir ? Trois mots. Orateur #0 Je dirais que je suis une personne positive. Orateur #1 Oui. Orateur #0 Travailleuse. Orateur #1 Oui. Vraiment. Orateur #0 Je suis travailleuse. Oui. Et dans la restauration, il n'y a pas de secret. C'est ça. Il faut y être, il faut envoyer, il faut... Orateur #1 au bosser quoi donc ça et après je dirais fédératrice oui mais ça se sent quand on vient c'est pas facile de dire des points positifs voilà je dirais ça oui mais il faut il faut être et se reconnaître dans ces points là et il faut les animer et les alimenter écoute Laurie vraiment mais je suis ravie de t'avoir reçu pour moi c'est vraiment un honneur tu peux même pas Tu peux même pas te rendre compte, c'est mon première interview. Orateur #0 J'espère d'une longue série. Mais j'en suis certaine. J'en suis certaine. Bon, vraiment. Orateur #1 Écoute, on se revoit très vite à la brasserie, j'espère. Et t'as des petits projets peut-être ? C'est le moment ou jamais d'en parler. Orateur #0 Oui, il y a un projet pour 2026, c'est un café. Un nouveau café. Wow. Ouais, à 300 mètres de la Brasserie Co. Orateur #1 Mais non. Orateur #0 là écoute Pamela le truc c'est que j'ai pas comment dire on a le local mais on a pas encore parce que ça va être encore un projet avec ma mère ah bien parce que tu sais un truc aussi que je voulais dire un conseil pardon pour revenir à ta question oui c'est aussi de savoir s'entourer oui c'est très important parce que si aujourd'hui on en est là c'est aussi moi c'est grâce à ma mère et grâce aussi à mon équipe oui tu vois parce que seul enfin dans le métier que je fais avec le nombre de couverts qu'on a. Ce n'est pas possible. Donc ça, c'était juste pour revenir à ça. Et du coup, pour le café, donc 2026. Orateur #1 2026. Orateur #0 Là, je te laisse la saison pour vraiment peaufiner le concept. la déco, la carte, Orateur #1 réfléchir vraiment ça va être une denguerie j'espère, Orateur #0 je sais pas mais oui, Orateur #1 mais Laurie, mais bien sûr on verra, donc trop hâte d'être en 2026 pour découvrir ce nouveau projet, Orateur #0 différent plus petit, Orateur #1 ok mais ne nous en dis pas trop ouais j'en dis pas plus, t'as raison on va découvrir au fur et à mesure moi tu sais j'aime toujours garder cet effet de plus comprise et parce que ça n'a pas le même impact Et ça, on me le reproche toujours. On me reproche toujours. Mais toi, tu es toujours pleine de surprises. Mais au final... Si, c'est pas un reproche, au contraire. Ben, si, on me le reproche. Ah ouais ? Ouais, tu vois. Ah non, je suis pas signalée. Mais bon, j'ai toujours fonctionné comme ça. Je me suis toujours écoutée. Et ça a toujours fonctionné. Donc, je continuerai comme ça. Je te dis à très vite, Laurie. Merci. Merci, Orateur #0 Pamela. Merci à toi de m'avoir accueillie dans ce studio. C'était une belle expérience. Merci. Orateur #1 Je vous dis à très vite. J'espère que ce podcast vous aura plu. Et n'hésitez pas à vous abonner, à liker la vidéo et à nous laisser un petit commentaire. À très vite !

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Paméla Gallart

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